Analyse à décoder

Le cas Thiers : art, ruralité et insertion sociale.

Analyse à décoderArt contemporain | Au sein du parc naturel du Livradois-Forez, la ville historique de Thiers s’élève à flan de montagne et surplombe la ville basse, plus urbaine. Entre ces deux pôles, la puissance sonore d’une rivière en cascade se fait bruyamment entendre ; la force motrice de la Durolle est, depuis le moyen-âge, le coeur de l’activité économique centrée sur la coutellerie. Au fil de l’eau, un chapelet d’usines en ruine ou désaffectées, stigmates de la désindustrialisation. Au détour d’un méandre s’érige le Creux de l’enfer, un Centre d’art dont la présence depuis 40 ans limite la déshérence de ce territoire à dominance rurale, transforme à bas bruit les mentalités.

Le Creux de l’enfer, au bord de la Durolle, passerelle de George Trakas © Vincent Blesbois
Le Creux de l’enfer, au bord de la Durolle, passerelle de George Trakas
© Vincent Blesbois

Désindustrialisation, désertification, paupérisation

Si la petite ville de Thiers est fière de la pérennité de son industrie coutellière, elle subit néanmoins de plein fouet l’affaissement industriel de la France aux alentours des années 1980. Avec ses 11 805 habitants, elle a perdu 1/3 de sa population entre 1968 et 2016. En 2019, le taux de pauvreté s’élève à 23% et 42% de la population n’a aucun diplôme, tandis qu’en 2017, le revenu médian par famille se situe autour de 15.000 euros par an […]

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Le Creux de l’enfer, au bord de la Durolle, passerelle de George Trakas © Vincent Blesbois

Le Creux de l’enfer, au bord de la Durolle, passerelle de George Trakas
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