Manisfeste Martial Raysse à la Biennale de Venise
Marché de l'art | La cote 1er marché de Martial Raysse, considéré comme l’artiste français vivant le plus cher pour sa première période (60-68), fait l’objet d’une stratégie de re positionnement considérant les deux rétrospectives qui lui sont consacrées, au Centre Pompidou en 2014 puis en mai 2015 au Palazzo Grassi au moment crucial de la biennale de Venise.
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Martial Raysse, Ici Plage, comme ici-bas, 2012. Pinault Collection
© Fulvio Orsenigo / © Martial Raysse by SIAE 2015 (detail)
Avec en toile de fond le suivi du marchand Kammel Mennour, les deux expositions portent un éclairage sur la 2e période qui revendique une approche de la grande peinture d’histoire en rupture avec le Nouveau Réalisme. Une différence pourtant : l’exposition du Centre Pompidou (2014) conçue par Catherine Grenier définit une lecture épurée et chronologique de l’ensemble du travail tandis que la présentation proposée par l’artiste et organisée par Caroline Bourgeois pour la Fondation Pinault à Venise, intitulée avec affirmation Prospective 2015-1958, 1958-2015, fait éclater la chronologie des 350 œuvres, tous médiums confondus, dont certaines sont inédites. Cette première monographie hors de France, revendiquée par Martial Raysse comme un manifeste sur la question du contemporain, va-t-elle contribuer à ouvrir le marché sur cette période qui ne bénéficie pas du même engouement international 1er et 2nd marché que sa période dite « Pop »?